Curiosité : (se) poser les bonnes questions

Traditionnellement, l’ingénieur résout des problèmes aux questions qu’on lui pose. La curiosité encourage au contraire l’ingénieur à ne pas se déresponsabiliser en invoquant le statut de receveur d’ordres et à se saisir de questions qui ne lui sont pas posées dans le cadre étroit du cahier des charges fixés par l’entreprise. Elle recommande de e poser la question de l’impact de son action sur soi-même, l’entreprise, les parties prenantes, l’ensemble de la société et les écosystèmes, dans la logique d’expanding circle.

 

Compétence : chercher des réponses

Au-delà de la formation initiale, il s’agit d’être proactif dans un travail de veille technologique, réglementaire et sociale : à partir des questions identifiées lors de la première étape, il faut se renseigner pour mieux connaître les impacts d’un cahier des charges et les méthodes existantes pour les modifier. De nombreux ingénieurs rapportent que, pour briser une habitude identifiée comme nocive, ils reformulent le problème et soumettent des alternatives aux parties prenantes pertinentes (peut-être le fournisseur peut-il proposer un autre matériau, peut-être le client peut-il modifier en partie sa demande etc.).

 

Cohérence : mettre en adéquation valeurs et pratiques

Une fois que certaines réponses ont identifiées, il convient de ne pas les ignorer. La cohérence est une vertu tout à la fois logique et pratique, puisqu’il s’agit d’être capable de changer de croyance en     fonction de l’acquisition de nouvelles connaissances, puis de discours et de pratiques pour éviter les phénomènes de dissonances cognitives. Une manière de voir le monde.

 

Courage : prendre et assumer ses décisions

Il arrive parfois que la vertu de cohérence soit difficile à assumer, dans les cas de dilemmes notamment. Un dilemme est typiquement une situation où aucune des décisions possibles ne satisfait pleinement le preneur des décisions, parce que toutes vont avoir un impact négatif sur une dimension jugée importante. Identifier les marges de manœuvre possibles en regard des contraintes de la situation, imaginer les différents compromis qu’il est possible d’atteindre, permet d’acter et d’assumer courageusement des décisions.

Cf :livre Quelle éthique pour l’ingénieur de Laure FLANDRIN et Fanny VERRAX

 La charte d’éthique des ingénieurs français

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